60% des québécois dites-vous?

Lors du récent sondage de Léger marketing sur les accommodements raisonnables, des chiffres spectaculaires ont été prononcés, des débats épatants ont été créés et nous sommes tous d’accord pour dire que ce sondage a changer la perception de plusieurs, mais en a insulté d’autres. La semaine dernière, le journal de Montréal a publié ce sondage en démontrant que 60% des québécois sont racistes. Cependant, je ne pense pas qu’il en soit ainsi.

D’où sort réellement ce 60%? Lorsqu’on se présente sur le site de Léger marketing et que l’on voit en première page ce sondage, nul ne fait mention que les québécois sont à 60% racistes, les chiffres disent simplement que 60% des québécois trouvent que le gouvernement est trop tolérant envers les coutumes des différentes communautés culturelles. Cependant, la presse a trouvé le moyen de tout tourner au drame en laissant croire au gens ces futilités. Résultat? Nous voilà coincés au milieu d’un débat interculturel. Devrions-nous laisser les gens continuer à avoir tout ce qu’ils veulent, quitte à perdre les coutumes québécoises? Je pense qu’il y a tout de même des limites. Il y a un ou deux ans, des gens s’étaient plaints pour qu’on enlève un sapin des lieux publics durant les festivités de noël parce que dans leur religion noël n’existe pas et il faudrait maintenant que les infirmières portent des vêtements qui cachent leur corps en entier même à 40 degrés celsius. Nous sommes dans un pays libre, mais j’en viens à me demander où est la liberté quand on doit se plier à la religion des autres. Je peux accepter qu’il y ait une mosquée à 5 minutes de ma maison ou que mes voisins portent le voile, mais je ne peux supporter de me plier à des demandes qui minimiseraient ma liberté. Le fait que je sois née ici n’y est pour rien, simplement, je pense que les accommodements raisonnables deviennent dans certains cas, irraisonnables. Ce n’est pas seulement à nous de le faire réaliser aux communautés, mais il s’agit aussi du rôle du gouvernement de faire en sorte que les immigrants se sentent ici à leur place sans toutefois brimer les autres.

Il y a des limites à tout, mais en acceptant chaque demande de peur de se faire traiter de racistes, c’est comme si on véhiculait le message qu’ils peuvent nous imposer tout ce qu’ils veulent, qu’au fond, nous n’avons aucune limite à leurs demandes. Il serait peut-être temps de poser des gestes et de faire comprendre au reste du monde que nous ne délaisserons pas nos lois et nos libertés pour eux.